Je continue un peu sur le thème de la mémorisation en étudiant un peu la classe des seniors. Les plus de 60 ans représentaient 10% en 2000 mais seront à 21% de la population mondiale en 2050. Or ce marché si convoité car en moyenne disposant d’un revenu confortable, ne réagit pas pareil que le reste de la population face aux messages publicitaires. Vieillissement cognitif, baisse des performances mémorielles et faux souvenirs sont autant d’éléments à prendre en compte lorsque l’on souhaite communiquer vers un public âgé.
Testé par Olivier Droulers, Maître de conférence à l’Université de Rennes, un groupe de personnes âgées a commis une moyenne de 34,5% de fausses reconnaissances lors d’une expérience non conscient de mémorisation (ils ne savent pas que les publicités sont le but du test). Cette étude met en exergue le fait que très souvent les seniors, suite à une exposition publicitaires ne se souvient pas de la marque dans le meilleur des cas, mais pire attribuent la publicité à une marque concurrente. Autrement dit, le tiers des dépenses de communication ciblant les seniors n’a aucun retour ou fait de la pub pour le concurrent !
Ces éléments doivent être pris en compte par les créatifs, chefs de pub, ou média planners afin, d’une part, d’augmenter la pression publicitaire mais aussi de réviser la copy stratégie en donnant à la marque une identité spécifique et facilement reconnaissable pour un public âgé.